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Coronavirus : quelles mesures pour les travailleurs frontaliers ?

Coronavirus : quelles mesures pour les travailleurs frontaliers ?

C’est en temps de crise que l’Union européenne doit, plus que jamais, maintenir une coopération transfrontalière forte. En Moselle cela concerne 80.000 travailleurs frontaliers, et en France, ce sont 355.000 personnes qui se rendent chaque jour, pour leur travail, en Allemagne, au Luxembourg, en Belgique ou encore en Italie ou en Espagne. En Europe, ils sont plus de 2 millions à travailler dans un pays autre que celui dans lequel ils résident.

Pendant de nombreuses années, les travailleurs frontaliers ont été les grands oubliés des mesures de santé publique adoptées par les États membres.

Bien que la plupart des États s’accordaient pour dire qu’il était important que les travailleurs puissent continuer à circuler au sein de l’Union européenne, le manque d’harmonisation des mesures sanitaires représentait un risque en termes de santé publique, aussi bien pour les travailleurs eux-mêmes que pour la population en général.

Aujourd’hui, alors qu’une crise sanitaire sans précédent sévit partout en Europe, on constate une harmonisation des décisions prises par les États membres en termes de confinement, de télétravail, de fermeture des écoles, des universités, des commerces bars et restaurants…
Il reste malheureusement quelques exceptions à l’instar des Pays-Bas qui n’ont toujours pas adapté les mesures imposées partout ailleurs, notamment en matière de confinement, ce que je ne peux que déplorer.

Nous sommes tous concernés, nous partageons un espace commun que nos travailleurs frontaliers traversent tous les jours, il est donc essentiel de coordonner nos mesures !

L’accord bilatéral conclu entre la France, l’Allemagne, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg est un exemple concret et efficace de coordination transfrontalière permettant la mise en œuvre du télétravail et la limitation des déplacements non nécessaires d’un État à l’autre. Cet accord permet d’exempter d’une double-imposition les travailleurs frontaliers en télétravail, lesquels en temps normal ne peuvent bénéficier que de 29 jours de télétravail par an.

De même, l’ouverture en Allemagne de 12 lits de réanimation et de 6 en Suisse pour des patients de la région Grand Est est un autre exemple concret de coopération.
C’est à travers ces initiatives Inter régionales de solidarité et de coordination que nous gagnerons, ensemble, la guerre contre le coronavirus.

Contact : nathalie.colin-oesterle@ep.europa.eu /
Contact presse : +33649928429