La situation des réfugiés à Blida
A la lecture dans la presse des déclarations du Maire de Metz, j’ai été très étonnée d’apprendre que celui-ci s’était rendu mardi dernier seulement dans ce camp qui se trouve à quelques centaines de mètres de son domicile. Cette situation perdure depuis des années, les associations humanitaires et le collectif de lutte contre la misère ne cessant d’interpeller les autorités.
La situation est intenable, insoutenable, ces personnes vivant dans des conditions d’insalubrité terrible avec tous les risques d’épidémie qui en découlent. Depuis longtemps, l’Etat et la Ville devraient avoir trouvé des solutions d’hébergement d’urgence afin d’éviter la prolifération de ces bidonvilles. Nous avons aujourd’hui, sur notre territoire, suffisamment de casernes vides pour y loger dans un premier temps ces familles.
Cette solution n’est certes pas idéale mais il faut pallier l’urgence face à l’incapacité de l’Etat et de la ville à régler cette situation.
Les demandes d’asile et de titres de séjour doivent être traitées beaucoup plus rapidement avec la mise en place de procédures accélérées. Or nous savons tous qu’il ne s’agit pas de réfugiés politiques ; ils ne viennent pas de Syrie, mais pour la très grande majorité d’entre eux, des Balkans et sont à la recherche d’une situation économique meilleure. Leurs demandes doivent être traitées dans les meilleurs délais et ces personnes doivent être renvoyées sans attendre dans leur pays d’origine le cas échéant, la circulaire VALLS permettant leur régularisation au bout de 5 ans lorsque les enfants sont scolarisés.
Je demande à tous ceux qui appellent à accueillir sur notre territoire les migrants de faire preuve de davantage de responsabilité ! Ce n’est pas de la bienveillance, mais de l’irresponsabilité car notre pays n’est plus en capacité d’accueillir dignement ces personnes.
Lorsque le Président de la République annonce sans sourciller qu’avec le démantèlement de la jungle de Calais il n’y aura pas de petits Calais, il ne doit pas savoir qu’à Metz, 400 personnes viennent d’être provisoirement déplacées de quelques centaines de mètres, d’un camp à l’autre, sans aucune autre perspective. 100 demandeurs d’asile arrivent ainsi chaque semaine. Cette situation est inacceptable et les autorités tant nationales que locales doivent faire preuve de la plus grande fermeté pour y mettre un terme.