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Réforme des Collèges : une erreur éducative, culturelle, politique et économique

Réforme des Collèges : une erreur éducative, culturelle, politique et économique

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La réforme des collèges portée par le Président Hollande, le gouvernement socialiste et sa Ministre de l’Éducation Nationale est une erreur éducative, culturelle, politique et économique. Elle symbolise le renoncement à l’excellence républicaine, à l’effort, au travail.

C’est particulièrement vrai pour l’apprentissage de la langue allemande avec la suppression des sections européennes et la remise en cause des sections ABIBAC. Une hérésie dans notre département, la Moselle, qui a une frontière commune avec l’Allemagne.

L’autosatisfaction affichée par la Ministre de l’Éducation Nationale lors de sa conférence de presse de rentrée semble pour le moins déplacée.

Pour mieux comprendre cette réforme, voici la liste (non exhaustive) des principaux changements en vigueur dès la rentrée 2016 :

  • Le volume hebdomadaire d’heures de cours des collégiens est diminué : En 2015, chaque collégien a au minimum 26 heures d’enseignements obligatoires par semaine ; et dès la cinquième, deux heures supplémentaires d’« itinéraire découverte », des cours interdisciplinaires. Il peut aussi choisir des options facultatives en plus. Dès 2016, chaque collégien aura exactement 26 heures de cours, ni plus ni moins, quelles que soient les matières qu’il choisira. Au total, un élève de troisième perdra entre 3 et 8 heures de cours chaque semaine ;
  • Les heures d’accompagnement personnalisé et d’enseignements interdisciplinaires sont désormais déduites des heures d’enseignements fondamentaux (20% de moins) ;
  • Les classes européennes sont supprimées car considérées trop élitistes, tout comme les classes bilangues qui sont réduites à peau de chagrin (réservées à ceux ayant étudié en primaire une LV2 enseignée au Collège, ce qui sera l’exception) ;
  • Le volume horaire hebdomadaire consacré à l’apprentissage des langues vivantes est réduit (la LV2 enseignée dès la 5ème mais à raison de 2,5h par semaine au lieu de 3 précédemment) ;
  • L’apprentissage du latin et du grec devient un enseignement interdisciplinaire. A ce titre, il n’est donc plus proposé dans tous les établissements, chaque collège proposant 6 enseignements interdisciplinaires sur les 8 existants. Par ailleurs, le volume horaire est modifié puisqu’il n’est plus que d’une heure par semaine au lieu de deux précédemment ;
  • L’accompagnement personnalisé sera assuré par des enseignants n’ayant pas forcément les mêmes domaines de compétence (un élève ayant des difficultés en français pourra être ainsi aidé par un professeur en physique chimie ou en EPS, ce qui n’enlève rien à leur compétence dans leur domaine).

La réforme des collèges est motivée par une vision doctrinaire et égalitariste de l’éducation nationale, laquelle conduit hélas à un nivellement par le bas.

Madame Najat Vallaud Belkacem pense certainement que c’est en nivelant par le bas que l’on réduira les inégalités sociales et scolaires! Or comme le disait parfaitement Jack Lang, “c’est en visant haut qu’on atteint large”.

Malheureusement pour nos enfants, aujourd’hui, on fait exactement le contraire.