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Conseil municipal du 21/12/17 – Ville de Metz : un budget 2018 qui ne répond pas aux attentes des Messins

Conseil municipal du 21/12/17 – Ville de Metz : un budget 2018 qui ne répond pas aux attentes des Messins

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Monsieur le Maire, ce budget 2018 met en évidence trois réalités : l’absence d’économies réelles dans les dépenses de fonctionnement, des habitants toujours taxés davantage et une ville qui se paupérise.

*Votre gestion est en effet marquée par l’absence de maîtrise de vos dépenses de fonctionnement et l’absence d’économies réelles, celles-ci ne diminuant que de 0,09% à périmètre constant.

“L’effet ciseaux” est évité grâce aux recettes qui augmentent de 1,9% mais qui proviennent principalement de l’augmentation de la fiscalité (+15 millions depuis votre arrivée contrairement à ce que vous dites), de l’augmentation de la taxe sur l’électricité, de l’augmentation des tarifs du périscolaire et de la restauration scolaire, de l’augmentation du prix du stationnement, de l’augmentation des tarifs municipaux ….

Vos recettes proviennent donc de ce que vous allez chercher dans la poche des contribuables. Vous allez comme toujours vers la facilité avec des recettes ne provenant ni de création de richesses ni même de l’arrivée de nouveaux habitants (-1000 habitants en 2016, – 6000 depuis 2010) malgré votre politique inflationniste en matière de construction de logements neufs.

Même chose pour les cofinancements que vous obtenez, qu’ils proviennent de l’Europe ou de n’importe quelle autre collectivité, c’est toujours plus d’argent public pour pallier des dépenses que vous ne parvenez pas à réduire.

J’en veux pour preuve la masse salariale : les transferts de compétences à Metz Métropole vont permettre de passer de 88 millions d’euros à 80 millions, soit une économie pour la ville de 8 millions. Mais cette masse salariale était de 66 Millions à votre arrivée et reste aujourd’hui bien supérieure malgré les premiers transferts de compétences et les suppressions de postes annoncées.

Face à toutes ces combines destinées à faire de l’affichage et à communiquer au lieu de bien gérer, la contractualisation avec l’Etat voulue par le Président Macron est certainement la meilleure chose qui puisse vous arriver, car elle va vous obliger à faire des économies là où les dépenses ne sont pas prioritaires.

* Autre réalité, notre ville se paupérise et vieillit. Près des 2/3 des habitants ne sont pas imposables sur le revenu. Beaucoup de messins qui avaient un pouvoir d’achat ont quitté Metz et, toutes les études récentes le confirment, les jeunes ménages préfèrent aujourd’hui s’installer en seconde couronne, en dehors même de Metz Métropole.

C’est extrêmement grave et il va falloir s’atteler à les faire revenir. Or vos dernières décisions, en matière de stationnement notamment, reviennent à créer une « taxe d’habitation bis » et sont de nature à les faire fuir plutôt qu’à les attirer.

Une mesure incitative pour les jeunes ménages consisterait à revenir notamment sur la question des rythmes scolaires. A la rentrée prochaine, la grande majorité des communes sera revenue à la semaine de 4 jours. Vous pouvez continuer à affirmer que la fatigue des enfants n’est pas un bon argument, mais lorsque j’écoute les enseignants, les parents, les enfants, je pense qu’il n’est ni raisonnable, ni cohérent d’aller contre leur volonté.

Et puisque c’est l’égalité des chances et la réussite pour tous qui doit guider nos choix, j’aurais souhaité que l’hypothèse du retour aux quatre jours soit traduite budgétairement et que les économies dégagées sur le périscolaire du soir et du mercredi matin soient mobilisées pour expérimenter le dispositif « d’aide aux devoirs » à l’école primaire.

À l’heure actuelle, à  Metz, le budget pour le périscolaire du soir est de 1.800.000€ pour 1300 élèves,1400€ par enfant, soit deux fois plus que dans le privé. Pourquoi ne pas réserver une partie de cette somme à la mise en place de ce dispositif ?

Monsieur le Maire, soyez à l’écoute, soyez innovant, ne campez pas sur des positions dogmatiques et acceptez de mettre en oeuvre pour les plus petits un dispositif proche de celui des “devoirs faits”, expérimenté depuis la rentrée 2017 dans tous les collèges de France sous l’autorité du Ministre Jean-Michel Blanquer, et qui fonctionne remarquablement bien.

Je voudrais par ailleurs évoquer l’attractivité de notre centre-ville, de notre centre historique.

Alors que vous aviez annoncé la rénovation du centre piétonnier avant l’ouverture de Muse, nous avons assisté avec effarement à un loupé comme il y en a peu, je veux parler de la rénovation des rues des Clercs et Serpenoise. Un loupé tant sur le plan esthétique que sur le plan de la sécurité. Quelle tristesse et quelle gabegie d’argent public !

Je regrette que cette question ne soit pas évoquée clairement dans ce budget, ce qui laisse à penser que la reprise du revêtement et la mise en valeur de ces rues emblématiques du commerce messin n’est plus à l’ordre du jour.

Lorsqu’on parle attractivité on doit aussi penser sécurité. Le centre-ville est devenu insécure, la presse et les réseaux sociaux s’en font le relais au quotidien. Et la sécurité doit primer sur le reste, y compris sur l’évènementiel culturel dont le budget ne cesse d’augmenter. Je vous demande donc de rétablir la police municipale de nuit que vous avez supprimée lors de votre arrivée en 2008, de nous informer sur ce que sont devenus les médiateurs de nuit dont vous aviez annoncé la mise en place (certes juste avant les élections de 2014) et de renforcer sensiblement le dispositif de vidéo-surveillance.

Vous l’avez compris Monsieur le Maire, pour toutes les raisons que je viens d’évoquer, Martine Nicolas et moi-même voterons contre ce budget qui ne répond ni aux priorités des messins, ni aux exigences de transparence.

Enfin vous me permettrez de terminer avec une question : l’an dernier une étude de 50.000€ a été inscrite au budget primitif qui a permis à votre adjoint aux finances, alors candidat aux élections législatives, d’annoncer que la construction d’un stade de foot demandée par l’ Association Sportive Metz-Grange Aux Bois était actée. Où est cette étude ? Il y a un peu plus de 6 mois certains élus candidats aux élections législatives ont même annoncé les premiers coups de pioche pour le mois de septembre .. .Les élections sont passées, et rien n’a bougé. On parle même aujourd’hui d’une mutualisation des équipements existants pour le RCMETZ et l’ASMetz GAB. Je vous remercie par avance des explications que vous voudrez bien nous donner quant à l’avancée de ce dossier.