Démantèlement du camp de Blida : une urgence humanitaire et sanitaire
Cela fait maintenant plusieurs années que le même scénario se reproduit sans que personne ne semble avoir pris la mesure du drame humain qui se déroule sous nos yeux.
Le président Hollande s’était engagé, après le démantèlement du camp de Calais, à ce qu’il n’y ait plus jamais de “petit Calais” sur le territoire français.
Calais est revenu et Blida est sur le point de devenir pire que Calais.
Le président Macron s’est engagé à ce que plus personne ne dorme dans la rue, que les délais d’instruction des demandes d’asile soient raccourcis de manière drastique et que les reconduites dans les pays d’origine soient effectives, l’immense majorité des demandeurs d’asile déboutés restant aujourd’hui en France.
Mais dans l’attente de l’instruction de ces demandes et des décisions, les autorités et le maire en particulier ont l’obligation de fournir un hébergement décent aux personnes qui vivent dans sa commune.
J’ai interpellé depuis des mois le maire de Metz, les élus, le Préfet pour que ce camp de la honte soit démantelé ; Écrit au Président de la République et voulu croire en ses engagements annoncés à grand renfort de communication.
Les députés mosellans ont fait une belle photo à proximité du camp pour dire qu’ils s’emparaient de la question.
La réalité, c’est que l’on attend patiemment que l’hiver arrive pour déblayer le camp. Et pendant ce temps, les épidémies se propagent, avec les risques sanitaires évidents dont personne n’ose parler.
Un scandale humanitaire, à quelques mètres des lieux de pouvoir et de festivités.
Nathalie Colin Oesterlé