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Vue sur cour – 2

Vue sur cour – 2

Jeudi 22 mai, premier véritable conseil municipal de cette mandature avec 28 points à l’ordre du jour, une curieuse sensation de malaise.

Depuis deux mois, les “erreurs” de Dominique Gros se multiplient :

  • Réapparition de Monsieur Fonte et de Madame Pallez, lesquels avaient intelligemment été mis en réserve pendant la campagne électorale,
  • Mise en redressement de l’ASTL (Hôtel de Gournay) diligentée par Monsieur Fonte (chargé de mission du Maire) pour mieux se débarrasser de sa directrice (celle-la même qui avait dénoncé l’embauche du gendre de Dame Pallez),
  • Adoption d’un règlement intérieur qui porte atteinte aux droits de l’opposition et qui est déféré au tribunal administratif,
  • Restriction du droit d’expression de l’opposition dans la revue municipale (Metz Mag’) et au conseil municipal.

Alors bien sûr cette séance municipale ne pouvait démarrer dans une ambiance apaisée. Bien sûr nous avons plaidé pour que le maire ne tombe pas dans le déni de démocratie qu’il a tant dénoncé du temps où lui même siégeait dans l’opposition de Jean-Marie Rausch.

L’impression curieuse d’une assemblée animée de rancœurs, de stratégies politiciennes bas de gamme, de luttes intestines, et d’ambitions individuelles bien plus que collectives. Avec un goût assurément prononcé du maire et de son équipe pour la manipulation de l’opinion et le refus du débat démocratique.

Les grands dossiers, il va pourtant falloir les aborder et en débattre.

Le maire refuse pourtant ma demande d’inscription à l’ordre du jour du prochain conseil municipal d’un débat démocratique sur les activités périscolaires et l’aménagement des nouveaux rythmes scolaires. La rentrée scolaire est pourtant dans 3 mois…le maire estime que le débat est clos et qu’il a eu lieu pendant la campagne municipale. Les familles messines apprécieront.

Les finances municipales et les modifications budgétaires ? Les explications demandées par l’opposition sur les mouvements budgétaires de moins de 50.000€ ? Non, ces explications, nous ne les aurons pas, car le maire et le nouveau président de la commission des finances ne le souhaitent pas. Le présentateur du journal (non télévisé) des finances commet sa première erreur, mais n’était-ce pas couru d’avance ?

L’adjoint aux finances nous fait quant à lui un numéro d’homme bafoué qui se drape dans sa vertu, son honnêteté et sa probité. Même dans son camp, cela fait sourire… puis retourne sans attendre à ses lectures passionnantes du magazine Marianne.

Les réponses sur les questions d’ordre juridique concernant le traitement différencié de certaines associations, il n’y en aura pas. Certaines associations perçoivent des subventions, sans mise en concurrence ; d’autres vont être soumises à la procédure de l’appel d’offres, notamment pour celles qui œuvrent dans le domaine des activités périscolaires. Ces questions ont pourtant été posées en commission des finances et à son président. Une note juridique a été demandée aux services sur ce point. Aucune note, aucune réponse. Les causes d’un traitement différencié de certaines associations par rapport à d’autres doivent donc être politiques, plus que juridiques.

Le débat sur le commerce et sur la stratégie municipale pour aider notre centre ville et nos zones commerciales messines, il n’y en aura pas non plus. Le maire passe au point suivant.

Il est vrai qu’avoir la parole pour poser des questions auxquelles le maire refuse de répondre, cela présente un intérêt limité. Alors l’assemblée s’ennuie. Certains font semblant ou lisent des magazines. Ah cette fameuse enquête du magazine Marianne, elle passionne certains des élus les plus proches du maire. Quelqu’un peut-il donc nous renseigner sur l’objet de cette enquête ??

Le nouvel élu à la démocratie participative s’agite beaucoup, juste devant nous. Je me demande à quel moment il va changer de place… Insupportable pour lui d’avoir des gens qui pensent différemment. Juste derrière lui. Il aime qu’on l’aime. Mais ne nous aime assurément pas du tout.

Bon, ce premier conseil municipal aura duré 5 heures. Et notre groupe d’opposition se sera exprimé 35 minutes sur les différents points inscrits à l’ordre du jour. Sans obtenir de réponses à ses questions.

Tout ça pour ça.

Il fait décidément bien sombre dans les salons de la République. Au fond, à gauche.