Moratoire sur l’écotaxe
L’annonce par le Premier Ministre d’un moratoire sur l’écotaxe est un exemple supplémentaire, s’il en était besoin, de l’incapacité de ce gouvernement à conduire à la destinée de notre pays, à un moment où nos concitoyens aspirent au contraire à plus de sécurité, de fermeté et de responsabilité dans l’action politique.
Jean-Marc Ayrault institutionnalise la politique du renoncement, véritable marqueur de cette majorité depuis mai 2012.
Cette situation ubuesque puise en réalité son origine dans la politique fiscale désastreuse menée par ce gouvernement et sa majorité.
En effet, nous n’aurions pas à débattre aujourd’hui de l’opportunité de l’écotaxe, votée en 2009 à une écrasante majorité par la droite et la gauche, si le gouvernement n’avait pas eu, depuis plus d’un an, une « main fiscale » aussi lourde, avec près de 25 milliards d’euros de hausse d’impôt.
Un moratoire qui ne sera pas sans conséquences financières non plus puisqu’il engendrera un manque à gagner à la fois pour l’agence de financement des infrastructures de transport, pour des projets de routes, lignes ferroviaires et fluviales, dont certains concernent notre région, et pour les conseils généraux qui doivent également recevoir une partie du produit de cette taxe.
Par ailleurs, en tant qu’élue messine, je ne peux qu’exprimer mes profondes inquiétudes quant aux conséquences de cette décision gouvernementale sur le devenir des 200 emplois qui ont été créés sur l’ancienne Base Aérienne 128 par la société Ecomouv’, chargée par l’Etat de mettre en œuvre et de collecter l’écotaxe.