Inquiétudes sur le devenir des services hospitaliers à Metz
L’annonce de la fermeture la nuit du service des urgences de l’hôpital Legouest ne fait qu’accroître l’inquiétude générale concernant le devenir des services hospitaliers à Metz.
J’ai eu l’occasion de m’exprimer sur ce point jeudi soir au conseil municipal de Metz. L’annonce il y a quelques jours du déménagement prochain de la clinique Claude Bernard à Maizières-les-Metz est une très mauvaise nouvelle pour notre ville et au delà, pour notre territoire : disparition d’un service d’urgences particulièrement efficace à Claude Bernard, et « accessoirement » 500 emplois perdus pour notre ville, 500.000€ de recettes fiscales annuelles en moins pour notre métropole, et plus aucun bébé messin à naître dès 2022 !
J’ai été extrêmement choquée par les propos haineux tenus tant par certains adjoints (Monsieur Toulouze pour ne pas le citer) à l’égard du secteur privé « lucratif » qui ne gèrerait que des « clients » et n’aurait que faire des patients (j’espère bien que ces mêmes élus iront au bout de leurs convictions et refuseront à jamais de s’y faire soigner…).
Choquée également par les propos tenus par le Maire de Metz qui souhaiterait aujourd’hui régler ses comptes. Dénoncer le projet d’installation de cet établissement à Maizières-les-Metz est déplacé et ne sert plus à rien, il fallait convaincre avant !
Jamais un Jean-Marie Rausch ou un André Rossinot n’aurait laissé partir un tel établissement, avec les enjeux qu’il représente pour notre ville et notre territoire métropolitain.
Alors que la clinique Claude Bernard voulait s’agrandir, le maire de Metz a dans un premier temps refusé de lui céder une parcelle contiguë inutilisée et appartenant à l’hôpital public.
Puis, plutôt que d’aider à une implantation à Metz Nord -Woippy répondant aux attentes (légitimes) des équipes dirigeantes de Claude Bernard tout en restant dans notre métropole avec de surcroît une offre hôtelière adaptée et une desserte par les transports en commun, le Maire de Metz a voulu imposer de manière autoritaire (comme à son habitude) une implantation à Metz Est, à quelques vols d’oiseau des hôpitaux déjà installés (Mercy et Schuman).
Résultat : un échec cuisant pour Metz et notre Métropole.
Plutôt que d’imposer SA « vision », il serait temps d’avoir des projets partagés. Comment convaincre nos voisins de nous rejoindre pour faire le grand Metz alors même qu’il est aujourd’hui impossible de partager des projets ? Quelle vision cette équipe a-t-elle sinon celle d’imposer le partage des recettes de ses voisins ?
Le départ de la clinique Claude Bernard de Metz et de Metz Métropole est très révélateur d’un mode de gouvernance: celui d’une équipe municipale usée et à bout de souffle.