Coronavirus, pénurie de matériel médical et de médicaments : l’UE enfin en ordre de marche !
Nathalie Colin-Oesterlé (Les Centristes, PPE)
La crise que nous traversons nous rappelle combien la question de la pénurie des médicaments comme du matériel médical est centrale. Désormais, il y a une réelle prise de conscience du danger que représente notre dépendance aux importations en provenance des pays d’Asie.
Concernant le matériel médical, les États membres ont rapidement pris conscience de leur fragilité, les stocks n’étant pas chez certains à la hauteur de leurs besoins et la solidarité entre États membres n’étant pas au rendez-vous.
Si les politiques de santé sont de compétence nationale et dépendent de chaque État Membre, cette épidémie nous fait prendre conscience de la nécessité d’une coordination européenne.
Pour pallier ces insuffisances et ces pénuries, la Commission européenne a souhaité, dès le mois de février, avoir une vision européenne de l’état des stocks et annoncé des procédures d’achats groupés afin de répondre aux besoins de chaque État. Mais la machine est lourde et il aura fallu attendre plusieurs semaines pour qu’enfin ces marchés soient lancés.
La tragédie traversée par l’Italie et son appel à l’aide ont encore renforcé ce besoin de réponse européenne.
Je salue la création d’une « réserve stratégique » d’équipement médical, en particulier de respirateurs et de matériel de protection, dans laquelle les pays de l’Union européenne pourront puiser en complément des appels d’offres en cours.
C’est également au niveau européen qu’il nous faut trouver des réponses concernant la pénurie des médicaments. Rappelons-le: 80% des principes actifs comme l’ibuprofène ou le paracétamol sont fabriqués en Asie, contre seulement 20% il y a trente ans. Nous devons relocaliser la production en Europe, c’est une urgence et une absolue nécessité.
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